lundi 30 avril 2018

Toulouse San Francisco, Nana Mouskouri avec ses lunettes et une interview sans couronne.







Il n’y a rien de plus étrange que de voir arriver ce que l’on attend et prépare depuis plusieurs semaines — ce qui n’a pas que des désavantages, car après tout, se débarrasser des corvées adminstratives d’avril/mai de type Agessa et impôts permet de prononcer cette phrase immémoriale : « une bonne chose de faite » sans laquelle l’administration serait vraiment impossible à supporter.


Tout cela pour dire que j’ai pris l’avion à Toulouse très tôt mercredi matin, ce qui m’a permis de somnoler ou de dormir plus ou moins jusqu’au moment du repas de midi dans l’airbus et après, si bien qu’ayant enfin découvert un film regardable sur l’espèce de boîte en plastique du siècle dernier encastrée dans le dossier du siège précédent, j’en ai raté la fin pour cause d’arrivée. Le film était 120 battements par minutes, parce que Cars 1, 2 ou 3 et autres ne me faisaient pas du tout envie. Mais c’était pour le moins frustrant.

Après quoi, il fallut prendre place dans une de ces interminables files à la Pac-Man mais en moins amusant pour passer la douane. Heureusement, j’avais pensé à prendre des boules quiès (y compris dans l’avion et pour écouter le film au  casque, les boules quiès filtrant les moteurs et laissant passer les dialogues — il faut ce qu’il faut.) sans quoi j’aurais sans doute massacré un pauvre môme épuisé ou deux.

Nana Mouskouri, je ne l’aurais sans doute pas reconnue si je ne l’avais pas vue la première fois de dos, ce qui permettait à un badge « Nana Mouskouri backstage » de pendouiller de son sac, en tout cas j’aurais juste vu une dame âgée mais se tenant parfaitement droite (et regardant bien autour d'elle derrière ses lunettes) et son vieux beau (qui est en fait son mari). Mais honnêtement, cette pauvre Nana ne représente rien de plus pour moi que l’ennui abyssal de la variétoche insipide des années 70 et je n’aurais jamais  pensé à elle — elle avait donc raison, pour le port de badge ridicule. (Faaaaaaaame…)

Me voilà donc installée dans un bel appartement tout neuf au premier étage d’une maison en bois perchée sur une colline du quartier de Cole Valley. Un endroit parfait, avec une vue nonseulement sur le quartier alentour mais sur la ville aux fameuses maisons en bois couleurs de vieilles porcelaines, jusqu’à la skyline de gratte ciels du centre. Pas la mer, les collines s’interposent, mais on s’en fout parc que c’est joliment boisé. Et il ne fait pas chaud, quinze seize maximum, ce qui me suffit amplement lorsqu’il s’agit de s’attaquer à ces fichues rues en pente ou à l’escalier qui mène jusqu’à mes pénates perchées.

Il était donc prévu une intervention au Bay Area Book Festival, qui se déroule donc à Berkeley. En dehors d’une tente et de micro stands pour éditeurs et auteurs indépendants, et du marché du samedi (des oranges bio, des champigons, des salades des carottes bio, de la cuisine éthiopienne, du miel bio, j’aurais bien fait mes courses mais il fallait rentrer par le Bart (une sorte de rer local bruyant, surtout sur la longueur)  se passe dans différents bâtiments du quartier. Nous étions donc au Magnes Museum of Jewish art and Life. L’assistance était plus nombreuse que les trois personnes à qui je m’attendais, Marie Brennan a mené l’interview de telle façon que je ne  me pas ennuyée une seconde. Et j’ai eu la surprise de la présence d’un monsieur qui lisait de la SF française, y compris Roland, ce qui ne pouvait que me faire immensément plaisir. (S’il se reconnaît, j’aimerais bien connaître son nom !). 

Et je vais m’arrêter là, parce que rédiger sur l’iPad s’avère franchement pénible au bout d’un moment. Je n’ai du coup pas parlé du panel avec Kim Stanley Robinson, demain peut-être !

(Les photos de l’interviw Sont de Marion Grange, merci à elle !)

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