mardi 28 octobre 2014

Communiqué du Syndicat des Ecrivains de Langue Française (S.E.L.F.)


Les auteurs dans l’impasse

Côté édition, les données financières 2013 confirment que la crise économique a atteint de plein fouet le secteur du livre : plus de la moitié des 222 sociétés répertoriées accusent une contraction de leur activité. Les ventes de livres ont baissé de 16% en deux ans. Le revenu moyen des auteurs britanniques a subi une baisse de 29% entre 2005 et 2013. En France, une évaluation semblable va être réalisée par le ministère de la Culture. Nul doute qu’elle aboutira à des conclusions similaires.

Nous, auteurs, sommes le maillon vital de l’industrie du livre, celui sans lequel ce secteur économique n’existerait pas. Nous sommes aussi les plus mal lotis : à-valoir et pourcentages sans cesse rognés, conditions contractuelles toujours plus défavorables, redditions de comptes de plus en plus aléatoires, contraintes créatives sans cesse accrues. À quoi s’ajoutent désormais les enjeux liés au numérique, souvent objet d’âpres combats avec nos éditeurs. Nous sommes traités comme les fournisseurs d’une « matière première brute » dont la valeur marchande est considérée comme infime par les intermédiaires qui constituent les autres maillons de la chaîne du livre.

Corvéables à merci pour ce qui concerne la promotion de notre travail, on nous impose aussi le bénévolat lors de nos interventions dans les salons et festivals. Participer à une table ronde ou donner une conférence exige un travail préparatoire et un investissement personnel que les organisateurs refusent le plus souvent de rémunérer, chose qui paraîtrait inacceptable dans tout autre secteur d’activité.

La plupart des lecteurs l’ignorent, mais l’auteur ne perçoit sur la vente d’un livre qu’une rémunération équivalente à 5 à 10% de son prix public hors taxe – et celle d’un traducteur se limite à 1%. De cette part doivent être déduites des cotisations sociales qui s’élèvent, selon les cas, de 12 à 18%. Pour 90% des auteurs, ces contributions « solidaires » sont à sens unique : aucune couverture sociale ne compense les prélèvements obligatoires. Les 10% restants doivent par ailleurs s’acquitter de leurs cotisations retraite sécurité sociale pour bénéficier d’une couverture maladie. Si le régime social des auteurs est « assimilé » à celui des salariés, les éditeurs et diffuseurs n’y contribuent qu’à hauteur de 1,1%, à comparer avec la part de 32,8% à laquelle sont astreints les employeurs de salariés.

Cette situation professionnelle délicate promet encore de se détériorer dans les mois et les années qui viennent. Un rapport ministériel prévoit la réforme de notre régime de Sécurité sociale impliquant des prélèvements nouveaux pour les 90% d’auteurs « professionnels à temps partiel » qui cotisent déjà à sens unique : 6,75% de cotisation retraite leur seront désormais prélevés à la source, sans aucune compensation pour 75% d’entre eux. Pour les auteurs qui bénéficient de revenus annuels égaux ou supérieurs à 900 h de smic (8 470€ pour 2013, à près de 1 000€ SOUS le seuil de pauvreté), le surcroît de cotisation imposé par leur caisse de retraite complémentaire obligatoire entraînera à compter du 1er janvier 2016 une hausse record des prélèvements : 8% des revenus, soit l’équivalent d’un mois de labeur. « Mourez de faim aujourd’hui, vous mangerez mieux demain ! » Telle semble être la devise de cet organisme. On nous promet aussi pour bientôt une cotisation complémentaire santé obligatoire qui viendra encore nous enrichir.

Concernant le seuil d’affiliation fixé à 900 h de smic par an, l’inégalité de traitement avec les autres affiliés au régime général saute aussi aux yeux : cotisations établies sur la base de 275 h par trimestre pour les auteurs, mais de 150 h seulement pour les salariés. La direction de la Sécurité sociale craint la survenue d’un contentieux à ce sujet. Porté devant les instances européennes, ce dernier pourrait aboutir à une remise en cause de la totalité du système de protection sociale français. Aucune association, aucun syndicat d’auteurs ne souhaite en arriver là ? Certes, mais il appartient aux politiques d’organiser une concertation. Or, une seule réunion en ce sens s’est tenue depuis la publication du rapport préalable à la réforme : le Conseil Permanent des Écrivains a mis six mois à l’obtenir, et elle a eu lieu voici près d’un an. Depuis ? Rien. On nous promet aujourd’hui une large concertation avant le vote d’une désormais improbable « loi sur la Création », mais, dans le même temps, un représentant du ministère de la Culture affirme que « le temps politique [de la réforme] est passé », que celle-ci est d’ores et déjà « gelée ». Ne pas traiter les dossiers, serait-ce la politique des ministères de la Culture et des Affaires sociales pour échapper à toute concertation ? C’est en tout cas celle qu’ils ont développée ces derniers mois, et qui nous a conduits dans l’impasse actuelle.

Comment sortir de cette impasse ?

Pour nous, auteurs du livre (écrivains, traducteurs, illustrateurs et auteurs de bande dessinée), nous mobiliser pour défendre nos intérêts collectifs est devenu un impératif. Il faut quitter notre « tour d’ivoire » et oublier pour un temps notre individualisme. Regroupons-nous selon nos affinités, constituons des coordinations régionales ou nationales, des associations formelles ou informelles, rejoignons ou non les syndicats existants, prenons-y le pouvoir en adhérant massivement ou considérons-les comme de simples alliés dans la lutte, mais LUTTONS ! Collectivement, parce que les enjeux liés aux réformes de notre système de Sécurité sociale et de notre caisse de retraite complémentaire nous concernent tous. Prenons l’initiative de communiquer auprès des médias, des lecteurs et des autres intervenants de la chaîne du livre à propos de la situation intolérable qui nous est promise si rien n’est fait pour nous permettre d’améliorer des conditions de vie et de travail de plus en plus précarisées.

Ne nous masquons pas la réalité. Même si une mobilisation massive nous permet de faire valoir nos droits auprès des partenaires professionnels et des pouvoirs publics – et cette mobilisation est indispensable –, nous ne pourrons à nous seuls venir à bout du détricotage progressif du statut des artistes-auteurs et du droit d’auteur qu’a déjà entrepris l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Au-delà de nos organisations propres, nous devrons constituer des alliances avec d’autres intervenants du secteur culturel, représentants des artistes plasticiens, des musiciens, des cinéastes, intermittents du spectacle, notamment et faire entendre nos voix à l’échelle européenne, car tous ces combats dépassent le cadre national. Jean-Claude Juncker, nouveau président de la Commission européenne, se propose de « briser les barrières nationales en matière de réglementation du droit d’auteur et de la protection des données ». Autant dire qu’il promet de mettre à mal le système français, l’un des plus protecteurs en matière de droit d’auteur.

Répétons-le : nous, auteurs, devons aujourd’hui nous organiser afin d’imposer aux autres acteurs de la chaîne du livre le respect qui nous est dû ainsi qu’à notre travail. Comme ce fut le cas lors du récent Festival des Bulles à Saint-Malo, envisageons des débrayages lors des salons et festivals, organisons des interventions et actions, y compris à nos tables de dédicace. Mobilisons-nous pour améliorer notre statut social et bénéficier d’un véritable statut de l’artiste-auteur, qui fait encore défaut dans la législation française. Le temps presse : les deux années à venir seront décisives.

Quant à vous lecteurs, n’allez pas croire que les auteurs vivent comme des nababs. En France, le revenu moyen d’un écrivain se situe autour de 6 000 € par an.
Siège social : 32, rue Blondel, 75002 PARIS Contact : contact (at) self-syndicat.fr
Site Web: http://self-syndicat.fr/

lundi 27 octobre 2014

Mon programme aux Utopiales 2014 :

Je serai aux Utopiales du mercredi au dimanche.

Mon programme :

Vendredi :

13h00 / Scène Hetzel
Intelligence et surveillance dans les séries anglaises.

18h00 / Scène Hetzel
L’âge de raison : enfance, intelligence et pouvoir en
science-fiction

Samedi :

10h00 / Scène Hetzel
Premiers contacts : le cinéma peut-il nous y
préparer ?

12h00 / Scène Hetzel
L’utopie assistée par ordinateur, selon Iain M.
Banks

Dimanche :

10h30 / Scène Hetzel
L’apparition de la vie dans l’univers : fruit du hasard
ou de l’intelligence ?

Mes séances de dédicace :

Vendredi 14h00
Samedi 11h00
Samedi 13h00

dimanche 19 octobre 2014

Le petit supplément de la mère Denis du dimanche et de la momie.

 Il y a très longtemps, à l'époque où j'étais prof dans le nord de la France et où j'allais régulièrement à Bruxelles, j'ai trouvé, sans doute au Pêle-Mêle, merveilleuse et gigantesque bouquinerie, le livre dont on voit la couverture. C'est dans ce mince bouquin aux photos en noir et blanc que j'ai appris qu'on trouvait dans les tourbières d'Europe du Nord des cadavres momifiés par l'action du milieu acide. Dans ma nouvelle L'Assassinat de la Maison du Peuple, un homme des tourbières est réveillé par une météorite. C'est à ma connaissance la seule nouvelle de steampunk inspirée par la Belgique et l'art nouveau. Avec une momie et une météorite.
Je trouve les corps momifiés des tourbières bien plus fascinants que les momies égyptiennes. Ils sont certes tout applatis par l'empilement des couches de tourbe, mais mieux conservés. On voit le grain de leur peau, l'expression de leur visage. Ce sont des gens, pas des sortes de monuments en forme d'êtres humains. Et puis les sacrifices humains, c'est tellement sauvage et primitif, cela va tellement à l'encontre de notre pensée occidentale moderne, qui considère l'individu comme important en tant que personne. Ces gens-là se fichaient des personnes, ce qui comptait, c'était la communauté et son rapport avec les dieux. Qui n'existent pas. Pas au sens d'entités existant dans le monde matériel qui est le nôtre. Cela dit, les archétypes — comme la déesse de la fertilité qui à qui auraient été fait les sacrifices des tourbières — n'existent pas non plus, sinon comme des réseaux de mêmes à l'intérieur des esprits humains. 
Pour en savoir plus, vous pouvez regarder le documentaire diffusé par Arte hier soir. La forme est agaçante si on connaît un peu le sujet, ce qui était mon cas, à cause de l'inutile dramatisation, mais les images sont fascinantes, tout comme le travail des chercheurs. 


Donc, les momies me fascinent. 
La preuve : paraîtra bientôt, dans l'anthologie du festival des Utopiales,  avec plein d'autres textes de gens avec qui on ne peut qu'être ravi de se trouver (Laurent Genefort, Léo Henry, Jo Walton, Dmitry Glukhovsky, Dominique Douay, Barbara Sadoul, Michael Moorcock, Jean-Marc Ligny, Sylvie Miller et Philippe Ward, K.W. Jeter, rien que ça !!!) une nouvelle intitulée "Le court roman de la momie". 
Où il est question cette fois des momies du bassin du Tarim, dans le désert du Takamaklan et de mèmes qui se propagent. On pourrait presque croire que je pense que les individus n'existent pas. Ou très peu. Disons que je trouve intéressante l'idée que nous sommes des populations de cerveaux habités par des mèmes plus ou moins liés entre eux et qui voyagent et se répandent. Les idées n'existent pas en dehors des têtes où elles logent, ce qui donne à chacun de nous plus qu'un peu de responsabilité quant à ce que nous laissons entrer dedans… ou sortir.
Mais comme on ne peut pas tout le temps se préoccuper des ventes de certain pseudo-penseur démagogue et puant, je me suis amusée à faire une mini-carte chez Moo, que vous pourrez avoir si vous allez aux Utopiales. Enfin, j'espère, parce que je ne les ai pas encore reçues ! 




vendredi 17 octobre 2014

Nestor le chat sans couleur est mort…

…on l'avait appelé Nestor, parce que c'était un matou, un vrai, avec des coucougnettes, donc un Nestor burné, et Roland aimait Nestor Burma. C'était un chat venu sur le mur du jardin, maigre, pelé, le poil blanc, à qui j'ai donné à manger en montant sur une chaise pendant un bon mois parce qu'il ne voulait pas descendre du mur. Et puis il est descendu, en posant ses pattes gris foncé avec une pointe de blanc sur mon dos, et il a mangé, et il est devenu notre chat du dehors et un peu du dedans, le chat qui ne jouait pas et n'explorait pas, et allait toujours aux mêmes endroits dans la maison.
Et il n'était pas blanc, en fait, on s'en est aperçu quand peu à peu, son poil a poussé et il s'est requinqué et il est devenu le chat sans couleur, parce qu'il était rayé et gris et blanc en dessous, et le chat le plus peureux de la galaxie, que Natacha n'arrivait pas à approcher quand elle venait en vacances, ce qui l'agaçait beaucoup.
 Et quand je suis partie de Cognac, je l'ai emmené, bien sûr, je suis pas la fille qui laisse le chat derrière elle. Pas après qu'on lui ai sauvé son œil griffé et à moitié mangé par une infection, sans doute dans une bagarre, il était pas bon pour les bagarres, c'est comme ça qu'il s'est fait refiler le sida du chat et qu'il a failli perdre un œil, mais le vétérinaire d'enfer l'avait  recousu et il a perdu ses coucougnettes, histoire d'éviter les bagarres et les infections, mais il est resté notre Nestor.
Et je peux écrire sur Nestor alors que je ne peux pas écrire sur Roland, nous sommes de drôles et tristes bêtes, sur la terre des créatures où la chair, cette arnaque absolue, finit par mourir et vous laisse toute seule, sans une petite âme de gros chat gris pour vous tenir chaud l'hiver.

jeudi 2 octobre 2014

Concours Youboox.

Vous avez lu Haute-École ? Vous aimeriez savoir ce que je mijote dans ma retraite gersoise mais vous avez raté la Décade de l'Imaginaire de l'Atalante en juin dernier ? Voilà le moyen de vous rattraper. Le site Youboox organise un Prix des lecteurs consacrés au format court, et Aknaktak, extrait de La Substance des dieux, est dans la sélection. Il suffit d'aller sur le site et de s'inscrire pour pouvoir lire (après avoir supporté une pub, et oui, le monde moderne, toussa toussa…).
C'est par ici.  Hérus Tork et Ian sont de retour.

mercredi 17 septembre 2014

Or donc, comme vous avez tous été d'une sagesse exemplaire, un petit point sur les news : 
— Je viens de terminer les corrections d'une nouvelle à paraître dans l'antho des Utopiales. Y'a du changement climatique, des chaussures et une momie (mais, le thème, c'est Intelligences, non ? euh, oui, le thème c'est Intelligences…)
— Je serai le 26 Septembre à 20 heures à Nœil-les-Aubiers, dans les Deux-Sèvres, en compagnie de l'incomparable (elle ne lit pas mon blog, je peux dire ce que je veux) Mireille Rivalland. 


Le programme de Terre de Culture est ici.

— À Bouchemaine, près d'Angers, le 18 octobre à 11 heures. 



— Et aux Utopiales sans doute à partir du jeudi. Vous pourrez vous asseoir sagement et m'écouter raconter n'importe quoi, étaler ma Kulture, deviser intelligemment d'intelligence, tout ça et plus encore, ou bien venir au bar et noyer votre chagrin existentiel avec vos auteurs favoris dans la bière ou toute autre boisson de votre choix…


Il y a d'autres trucs (du genre à se retrouver sur du papier ou dans des octets, en tout cas) dans les tuyaux, mais je vais me la jouer mystère et distillation, jusqu'à ce que j'ai des dates. 

samedi 9 août 2014

Le petit supplément de la convention mondiale : les lectures des prix hugos.

Troisième novella, Equoïd, de Charles Stross, Tor.com, sept 2013.

Or donc, la date du départ pour Londres approche et je sens que je ne vais pas arriver à bout des billets, même si j'aurais sans doute lu les textes.
Charles Stross et une novella qui fait partie du cycle de La Laverie, dont je n'ai lu aucun roman. Il faut que je vous dise une chose : pour moi, Charles Stross, c'est le geek dont je lisais les textes dans Interzone, en en comprenant pas la moitié parce qu'il écrivait dans un style pas des plus fluides (euphémisme) et avec des références informatiques qui m'échappaient. Il s'est trouvé un agent, et à partir de là, il a sérieusement amélioré son écriture, pondu des tonnes de romans et gagné des sous, ce qui est très bien pour lui. Moi, j'ai toujours un peu de mal.
Donc, ça faisait un bail que je n'avais pas lu quoi que ce soit de Charlie Stross, et bon, il n'a pas changé, c'est une histoire parfaitement foutraque d'enquête sur l'espèce animale la plus barrée qu'il m'a été donné de rencontrer depuis longtemps. Cela méritait-il un démarrage si long (mais utile si on veut savoir qui est l'enquêteur principal) et un humour qui n'est pas trop ma tasse de thé, mais je comprendrai qu'il y ait des amateurs. Quant a ce qu'en pensera la génération petits poneys, je n'ose y penser.

jeudi 24 juillet 2014

Au paradis des chats


Au paradis des chats
(qui n'existe pas, sauf ici, sur le papier, où existent tous les paradis de tous les hommes et de toutes les bêtes)
Au paradis des chats
Ma Perle
Il y a
Je te le promets
Tous les os de poulets à croquer que tu voudras
Et des soirs et des toits pour se promener qui n'en finissent pas
Et pas une seule puce
Et un feu dans la cheminée allumé par le patron
Et mille portes sur l'été
Et de l'ombre sous le chèvrefeuille
Au paradis des chats
Il y a
Le plus doux, le plus gentil, le plus gaga des grattouneurs de chats
Et tu pourras
Je te promets ma Perle
T'installer sur ses genoux et ronronner comme jamais aucun chat ne ronronna
Pendant qu'assis en tailleur sur sa chaise de bureau
Il tapera si fort sur le clavier de l'ordi qu'on l'entendra à l'étage au dessous
Au paradis des chats
Où ne vont que les mangeurs de pâtes qui lorsqu'ils ont fini donnent leur assiette pleine de beurre à lécher aux moumounes gourmandes
Il sera là
Pour l'éternité ma Perle
Avec toi,

Au paradis des chats.

jeudi 17 juillet 2014

Le petit supplément de la convention mondiale : les lectures des prix hugos

Hmmm, si je me dépêche pas d'écrire sur les textes que j'ai lus, je vais les oublier (c'est l'âge, ma pôv' dame). 

Donc : The Exchange Officers, Brad Torgersen (Analog, Jan-Feb 2013)

Encore un auteur inconnu, De moi en tout cas (et oui, il fut un temps où je lisais quatre ou cinq et plus des revues les plus importantes, mais c'est un temps révolu avec Cyberdreams). 
Et donc, je dirais que, hem, c'est un texte d'Analog, quoi : une histoire de gens qui pilotent des robots sur une base Américaine, la Nasa ayant cédé la place à d'autre organisation. Il s'agit d'empêcher qu'une station attaquée par les Chinois (who else ?) tombe entre leurs mains. C'est bien mené, plein d'action, bien documenté et ça manque du chouïa de folie ou de poésie qu'on trouve dans d'autres magazines. Mais l'auteur, déjà nominé en 2010 et 2011 pour le Hugo et le Nebula est également présent dans la catégorie Novella. Wait and see, donc. 


lundi 14 juillet 2014

Le petit supplément de la convention mondiale : les lectures des prix hugos

Deuxième novelette : Opera Vita Aeterna”, Vox Day (The Last Witchking, Marcher Lord Hinterlands)

Autant le dire tout de suite : je n'avais pas la moindre idée de qui était l'auteur avant de lire le texte et je ne suis pas allée chercher avant lecture, vu que c'est un peu le but du jeu, découvrir des auteurs et des textes.
Et donc, coup de chance, ça se passe dans un temps et un univers où il y a des elfes, et j'étais plutôt d'une humeur à elfes, parce que j'ai vu le deuxième Hobbit de Peter Jackson il y a quelques temps, lequel ne m'a laissé aucun souvenir, sinon que les meilleurs passages étaient ceux avec des elfes, ce qui m'a rappelé l'époque lointaine ou les elfes selon Tolkien me fascinaient et où Legolas (qui est tout de même un des personnages  les plus unidimensionnels qu'on ait jamais créés, réussi, là n'est pas la question, mais unidimensionnel quand même) me paraissait empli de mystère elfique… Donc, dans un Moyen-Âge qui n'est pas le notre, un elfe arrive dans une communauté de moines. Il a décidé d'étudier de plus près leur dieu et il finit par rester parmi eux et par laisser un précieux manuscrit enluminé. Qui est tout ce qui reste de la communauté, massacrée par des gobelins pendant que l'elfe était en voyage. Ironie du sort, voies de Dieu, permanence et grandeur du verbe. Pas follement original mais fort bien tourné.
Je m'en vais donc chercher des renseignements sur l'auteur : Vox Day.
Bien (ou mal) m'en a pris. L'auteur (Vox Day, pseudonyme de Theodore Beale) s'est fait exclure de la SFWA pour avoir traité N.K. Jemisin (une auteure noire) de "demi-sauvage". En gros, c'est un chrétien fondamentaliste (Vox Day est un jeu de mot sur "Vox Dei"), un gros con de droite raciste, homophobe, misogyne, xénophobe et j'en passe.
Le passage de la nouvelle ou l'elfe s'adresse au "dieu mort" des moines pour lui demander d'accorder son paradis aux moines massacrés laisse à penser que le malheureux doit avoir quelques nœuds bien compliqués dans la tête.
Sinon, si vous avez un bon bouquin, écrit par un type normal, avec des elfes pas gnangnan, je suis preneuse.

samedi 12 juillet 2014

Le petit supplément de la convention mondiale : les lectures des prix Hugo.

Or donc, j'ai décidé, puisque être inscrite à la Convention mondiale (qui a lieu à Londres cette année, je le rappelle pour les deux ou trois distraits parmi vous…) donne droit à voter pour les prix Hugo et à télécharger les textes nominés dans les diverses catégories, je me suis dis que j'avais là un "feuilleton" de l'été tout prêt. Je lis The Magazine of Fantasy and Science Fiction pour la revue Fiction, et je lis aussi les manuscrits des auteurs français, mais je ne peux pas en parler ici, bien entendu.

J'ai donc démarré par la catégorie novellette, essentiellement parce que j'ai zappé les short-stories en téléchargeant et que je ne commence jamais par les textes les plus longs (dans un magazine ou une antho, je commence par les textes les plus courts, et je ne suis jamais l'ordre choisi par l'anthologiste, alors que j'en ai toujours choisi un avec soin quand je l'étais moi-même. On ne fait pas les anthologies ou les magazines pour soi, on les fait pour des lecteurs… qui font ce qu'ils veulent).

J'ai donc lu :

The Truth of Fact, The Truth of Feeling, Ted Chiang, Subterranean, Fall 2013.

Or donc, Ted Chiang, dont j'avais eu l'honneur de traduire Exhalaison, prix Hugo 2009 pour Bifrost n°56. Pas d'univers aux lois ahurissantes dans celle-ci, sinon celle du développement des technologies numériques. Que se passera-t-il quand on pourra (et on peut déjà, ça s'appelle le Quantified Self, qui consiste à utiliser capteurs, images et applications pour emmagasiner et analyser un maximum de donnée sur sa propre vie)  filmer tous les moments de sa vie et se les repasser à loisir ? Le narrateur est un père qui se rend compte que ni ses souvenirs, ni ceux de sa fille ne sont fiables, et que l'existence d'une application qui permet de retrouver n'importe quel moment de leur vie ayant été filmé va jouer un rôle crucial dans leur vie.
La relation du père et de la fille est mise en parallèle avec la découverte de l'écriture par les Tiv (et oui, il a fallu que j'aille les googler pour apprendre qu'il s'agit d'un peuple africain  aujourd'hui réparti entre le Niger et le Cameroun). La culture des Tiv s'appuie sur la généalogie, et la généalogie ne se fait pas de la même façon selon que vous avez une culture orale ou que vous découvrez l'écriture.
Ce n'est donc pas tant le propos du texte, plus qu'intéressant, qui m'a laissée un peu sur ma faim que la forme, avec les passages se déroulant chez les Tiv plus prenants que les considérations un peu trop détachées du père sur sa relation avec sa fille, que la forme, plombée par les nécessaires réflexions sur le rôle de l'écrit dans l'élaboration de nos souvenirs. Il va sans dire que je partage entièrement le point de vue de l'auteur : l'écriture est une technologie, et nous sommes des hommes augmentés depuis bien plus longtemps que nous le pensons…

Il vous reste sept jours pour télécharger Aknaktak !

Et voilà, on est occupé ailleurs et le temps passe et je n'ai pas fait le billet pour signaler ici la Décade de l'Imaginaire.

Aknaktak n'est ni plus ni moins qu'un (long) extrait du roman sur lequel je travaille en ce moment, La Substance des dieux, qui est la suite, si si, de Haute-École.

Les textes de la Décade étant disponibles un mois, vous avez encore sept jours pour le télécharger gratuitement sur la plate-forme de votre choix :

• Emaginaire 
Amazon
FNAC
Epagine
Googleplay
Immatériel

bonne lecture !







lundi 9 juin 2014

On apprend à cesser de lire les pompeuses sentences…

On apprend à cesser de lire les pompeuses sentences censées vous instruire sur la vie, la mort et la meilleure manière de se tenir à table que lorsqu'on a passé suffisamment de temps dans cette vallée de bruit et de fureur et que l'on a constaté que notre insatiable besoin d'y imposer du sens est surtout cela : insatiable.

On trouve tout cela inutile et puéril, et relevant de l'adolescence, qui a besoin de miroirs pour se regarder dedans et de maximes pour savoir comment se tenir.

Mais aucune maxime à la con, aucune phrase bien tournée, aucun poème, aucun roman n'est de la moindre utilité devant la mort, qui n'est ni vulgaire ni élégante, ni rien du tout. La mort n'est pas qualifiable, sauf si vous vous bercez d'illusions sur une quelconque survie d'on ne sait qu'elle essence d'âme qui survivrait aux avanies que la biologie impose au corps en fin de parcours.

On ne parle pas aux morts parce que les morts ne sont plus là, on se parle à soi-même, comme on parle à un nounours ou à une poupée, pour se sentir moins seul et pour avoir moins mal.

La mort n'est pas qualifiable et ni la philosophie ni la littérature ne sont du moindre soutien.
La mort est finale et n'a rien à vous dire, que ce soit sur vous ou sur la vie ou le reste de l'univers. 

dimanche 23 mars 2014

Hmmm, tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas été vérifier si le futur était toujours mou. Pour les meubles, c'est ici.

Le petit supplément de la mère Denis du dimanche électoral (n°15) :

J'ai profité d'une éclaircie (ensoleillée mais néanmoins venteuse) pour aller voter à l'école Rouget de l'Isle, on ne peut pas faire mieux en matière de nom républicain, mais je regrette quand même la mairie de Cognac, où j'allais voter alors que nous avions déménagé dans un autre quartier et que j'aurais dû le signaler.

Mais j'aimais bien aller à la mairie, avec ses grandes salles dallées de marbre, ses moulures et son côté riche et pompier. Et j'aimais le parc, surtout depuis qu'après la tempête de 99 la municipalité lui avait redonné ses attributs de jardin anglais : la rivière et le pont en faux rondins de mortier moulé, la tour gothique, le plan d'eau. Je me disais toujours que je passais trop de temps dans mon bureau et pas assez dans ce genre d'endroit. 

Ici, c'était école primaire parfaitement banale, pas du tout moderne. Les gens aussi sont différents, ils ont moins cet air de bourgeoisie rassise, avec ses mamies en grands manteaux chicos et ses pétasses à 4X4 qui encombraient les rues à la sortie des écoles et plus de gens-normaux-qui-bossent.
Et donc, mon devoir électoral accompli, je suis revenue par une rue transversale, où j'ai découvert l'existence du Récré-Café un salon de thé avec espace pour mômes, genre piscines à balles et autres toboggans.
Et en rentrant, vite parce que vraiment, ça souffle et ça caille, je me suis dit qu'après les salons de thé à chats et les salons de thé pour parents, on ne manquerait pas d'avoir les salons pour ados, où on a pas le droit de causer mais où toutes les interactions se font par smartphone, les salons pour célibataires esseulés, avec appli pour chercher un plan cul en buvant son rooibos et les salons pour veufs et veuves, où dans un premier temps  on pourra venir avec la photo de son disparu et prendre un capuccino, en attendant l'androïde avec sa personnalité téléchargée dedans, avec qui on pourra interagir le temps d'une pâtisserie et sur abonnement. N'empêche que le bar à mômes était ouvert, contrairement à tous les autres du quartier, ce qui serait sympa sauf que je ne vois pas comment je pourrais écrire dans un environnement rempli de piaillements de moutards. Sans compter que je ne vois pas pourquoi on réserve les piscines à balles aux gamins. C'est vrai quoi. Y'a pas de raison.

mardi 11 mars 2014

True Detective, le petit supplément avant la fin, n°14.




I'd consider myself a realist, alright? But in philosophical terms I'm what's called a pessimist... I think human consciousness is a tragic misstep in evolution. We became too self-aware. Nature created an aspect of nature separate from itself - we are creatures that should not exist by natural law... We are things that labor under the illusion of having a self, that accretion of sensory experience and feelings, programmed with total assurance that we are each somebody, when in fact everbody's nobody... I think the honorable thing for our species to do is to deny our programming. Stop reproducing, walk hand in hand into extinction - one last midnight, brothers and sisters opting out of a raw deal." Rust Cohle.

"I get a bad taste in my mouth out here... aluminum... ash... like you can smell a psychosphere. Rust Cohle. "

True Detective et Hannibal, ou comment, pour la nième fois, j'ai remis le nez dans une histoire de sérial killer alors que j'avais juré de ne plus me faire avoir. La dernière étant Dexter, où je me suis arrêtée à la cinquième saison. Mais j'en parlerai quand je parlerai d'Hannibal, ce soir, c'est True Detective time. 

J'ai adoré les premiers épisodes, la construction en flash-back, avec la discussion entre les flics d'aujourd'hui et les anciens, les flash-backs joués par les mêmes acteurs, absolument excellents. Et des dialogues brillants entre le flic intello-pessimiste et le flic-beauf-normal.
C'était plus intéressant de savoir comment le Rust bien propre était devenu cette espèce de semi-épave désabusée — bon, il l'était déjà avant, voir la citation ci-dessus — et néanmoins dix fois plus malin qu'un flic devrait l'être, et pourquoi et comment lui et son collègue n'étaient plus amis et plus dans la police. On finit par y arriver, en passant par une fausse piste de serial killer et les ravages du temps sur le couple et le retour à l'obsession d'une affaire non résolue, et au moment où j'écris ceci, en n'ayant pas vu le 8ème et dernier épisode, il semble assez clair que le sérial killer est quelqu'un de haut placé dans la classe dirigeante de la Louisiane. 
La question n'est donc pas de savoir s'ils vont trouver le coupable : ils vont le trouver parce que Rust est assez malin pour —, mais ce qu'ils vont faire de leur découverte : le choper et ramasser les lauriers, ce serait trop simple et trop happy end. Faire justice eux-même est une possibilité mais ce n'est pas ce qu'on fait dans les séries — ou alors, ils le tuent par accident, ou dans la confusion d'un beau final d'action. Ils peuvent aussi ne pas le choper et disparaître dans les marais de Louisiane, quelque part dans la brume électrique, ça le ferait tout à fait — disons qu'une fin sans justice serait en accord avec la vision de Rust. (Oui, l'une des raisons pour lesquelles j'ai aimé est que j'ai lu Dans la brume électrique avec les morts confédérés, de James Lee Burke cet été, en accompagnement de la traduction du bouquin de Norman Spinrad, Police State, à paraître chez Fayard, et que c'est pile-poil la même ambiance. Le désespoir du bayou, le marécage de la glauquerie humaine. Le bouquin de Norman en étant l'envers satirique et politique et dionysiaque…).

Enfin bref, je suis assez fière d'avoir réussi à jouer des globes oculaires sur les statuts Facebook commentant la fin et de pouvoir la regarder pour ainsi dire sans interférence. 
N'empêche qu'avec Hannibal ça fait deux séries eganniennes en ce moment. Pour la peine, je traduis la citation d'en haut : 

Je me considérerais plutôt comme un réaliste, ok ? Mais en termes philosophiques, je suis ce qu'on appelle un pessimiste… Je crois que la conscience est une erreur tragique de l'évolution. Nous sommes devenus trop conscients. La nature a créé un aspect de la nature séparé d'elle-même - nous sommes des créatures qui ne devraient pas exister selon les lois de la nature. Nous sommes des choses qui souffrent de l'illusion de posséder un soi, cette accrétion d'expériences sensorielles et d'émotions programmés avec la certitude absolue d'être chacun des individus, alors qu'en fait, personne n'est qui que ce soit… Je crois que la chose honorable que notre espèce devrait faire serait de nier notre programmation. D'arrêter de se reproduire et de marcher main dans la main vers l'extinction — un dernier coup de minuit, frères et sœurs se sortant d'une situation injuste. 

Où l'on projette et planifie…

Enfin, on essaie, car si le futur proche est assez clair, le moyen terme est dans un flou que je n'apprécie guère…

En clair :

• mon éditeur attend la suite de Haute-École, dont le titre est La substance des dieux. Je projette de terminer fin juin, si tout va bien (et tout devrait aller bien, si je n'étais pas une grosse angoissée qui déteste deux choses : trop planifier (genre synopsis au cordeau que l'on suit jusqu'au bout tel le moine enluminant son manuscrit) et ne pas planifier (genre je suis en fait morte de trouille de me trouver dans un des ces trous blancs où même si des idées viennent ce ne sont pas les bonnes idées et (horreur) Je N'avance Pas. (Vous pouvez glousser, je glousse moi-même, mais jaune).

• Actu SF va vous mitonner deux jolis recueils numériques de mes nouvelles qui n'avaient pas trouvé de place ailleurs, il faut juste que je leur trouve des titres.

• J'ai écrit de nouveaux textes qui finiront bien par sortir quelque part, mais je ne sais pas encore où. Il y en a d'autres. Il y a des projets de romans pour les ados, aussi.

• Pour des raisons bien trop complexes à raconter ici, je ne sais pas quand je traduirai les troisièmes et quatrièmes tomes de la nouvelle série de Gail Carriger, dont le premier paraît en mars. Ce n'est pas que me retrouver à n'avoir rien d'autre à faire qu'écrire me déplaît, c'est que c'est financièrement flou (j'aime pas) et en fait, assez inédit. Mais je vais m'habituer.

• surtout que je n'ai aucun salon jusqu'aux Imaginales en mai, et j'ai beau apprécier les balades dans ce beau pays, je crois que cela me suffira en fait très bien. Je pourrais peut-être même alimenter un peu plus souvent ce blog. Peut-être. Si vous êtes vraiment très sages.

mercredi 26 février 2014

Balade à la patinoire de Blagnac avec ma nièce. Sur la piste, des gamins munis de portables virevoltent sous des projecteurs de boîte de nuit sur de la techno naze, et dans la cafétéria, on se croirait dans les années soixante. Ou dans l'idée qu'on a pu avoir des années soixante il y a peut-être vingt-ans. Et comme on m'avait de ci de là conseillé de ne pas me lancer sur la glace, hé bien, j'ai fait ce que j'ai fait les premières fois où j'ai emmené mes nièces à celle de Cognac : quelques tours de piste, pas autant que je voudrais, mais quand on a quelques kilos en trop et pas le moindre
entraînement, il faut être prudent.
Un peu.

dimanche 26 janvier 2014

La quotidiennitude de la vraie vie de tous les jours…

Chronique des objets de la vie.
Il faut faire avec ce qu'on a et je ne me vois pas, dans un futur proche, partir pour des contrées lointaines-zet-exotiques.

Hier, j'étais aux Lous Régalets, un charmant salon de thé auscitain où m'attendaient néanmoins, entre des meringues roses et autres tartelettes au citron, ceci :

Non, pas le sirop de fruits de la passion, ça c'est classique, mais le sirop de concombre. Oui. Moi aussi ça m'a fait un drôle d'effet, surtout que comme je l'ai déjà dit ici (il me semble), je n'aime pas le concombre, alors l'idée de concombre en sirop…

Sinon, cette semaine, j'ai eu les lardons "sans gluten".

Gné (comme on dit sur les réseaux sociaux). L'esprit, entre les rayons, tente de s'imaginer ce qu'ils faisaient aux lardons, avant, pour qu'il y ait du gluten… 

Et « l'écharpe repositionnable ». 

Oui, car l'écharpe traditionnelle et classique, est un objet droit et raide et que l'on ne peut placer que d'une seule façon — toute droite, comme une canne ? autour de son cou — alors que l'écharpe moderne se love souplement dans toutes les positions que votre imagination pourra proposer à votre esprit avide de nouveauté dans sa lutte éternelle contre le froid. 
Sauf qu'il ne fait pas spécialement froid, cet hiver, il pleut surtout. 
Qu'à cela ne tienne, la semaine prochaine, le parapluie sera sans doute repositionnable aussi. 

dimanche 19 janvier 2014

« La connaissance de la société, notamment dans cette phase violente de la lutte des classes, fait peur, un peu de la même façon que le savoir sur le cosmos. »

Michel Pinçon et Monique Pinçon Charlot, La violence des Riches

Et inversement. 

vendredi 17 janvier 2014

Début de l'année, remplissage de l'agenda et toutes ces choses. Je serai aux Imaginales. Pour vous faire patienter, une photo de l'année dernière, en compagnie de la délicieuse créatrice d'Alexia Tarabotti.


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