dimanche 11 octobre 2009

Le petit supplément de la mère Denis du dimanche ( n°4)



Phénix Futur est donc paru. Encore un livre qui aura attendu longtemps pour connaître une version "améliorée et définitive", confirmant ainsi qu'on fait toujours bien de suivre les conseils de tonton Heinlein. En l'occurrence, celui "remettre sur le marché" un texte jusqu'à ce qu'il soit vendu.


Après discussion avec Audrey Petit, la directrice de collection, l'une des améliorations apportées à la première version a consisté en quelque sorte à ajouter du mobilier urbain. En clair : dans sa première version, le quartier où vit le personnage principal avait une tendance écolo que j'ai accentuée avec grand plaisir en m'inspirant de réalisations déjà existantes.


Les murs végétalisés, par  exemple (j'en ai mis sur les immeubles, mais aussi dans le collège et la cantine.) Tant qu'à faire.  

Ici on peut voir pousser  le mur vivant de Greenwall ; l'inévitable Patrick Blanc est là.
Je dois dire que j'ai un faible pour les murs de succulentes et autres plantes bizarres…






Jusqu'à présent, les lampadaires solaires que j'ai pu voir ressemblaient à des lampadaires ordinaires auxquels ont avait ajouté un panneau solaire. Plutôt moche et pas très inventif.

Ces fleurs solaires et wifi faisaient partie d'une campagne de pub pour la Prius. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'elles sont devenues une fois la campagne terminée…



Nous avons ici un
concept total de rue, avec arrêt de bus, lampadaires et distributeur de billets. Très classe, très chic, peut-être un peu froid à l'usage — mais rien n'empêcher de mettre de la pelouse autour.



N'oublions pas les voitures : Neville Mars nous propose des arbres solaires destinés à donner de l'ombre aux parkings et à recharger les voitures solaires. Un peu austère, mais combiné à de vrais arbres, ça pourrait être sympa.




Le Light Blossom de Philips


L'arbre solaire de Ross Lovegrove a d'abord été montré lors d'expositions, à Vienne et à Milan.

Mais Vienne ne s'est pas arrêtée là et il semblerait que les arbres en question aient été véritablement testés par la municipalité.



Et on a construit des fleurs solaires géantes à Austin.

 


Et puis il y a les projets fous, comme ceux de Vincent Caillebaut.

Pour voir ce que ça donne, un petit saut vers un diaporama consacré à des écostructures qui font envie.

et les maisons qui font rêver :






La science-fiction est une façon de regarder  le monde. C'est une évidence, mais la lecture de certaine anthologie de science-fiction française récente me suggère que cela ne l'est peut-être pas pour tout le monde.
C'est le sens de la phrase de William Gibson "As I've said many times, the future is already here. It's just not very evenly distributed." "Comme je l'ai déjà souvent dit, le futur est déjà là. Mais il n'est pas très bien réparti."
J'imagine que le lecteur idéal de SF est celui qui ayant repéré des morceaux de futur dans le présent,  que ce soit sous la forme d'hommes sur la Lune, d'ordinateurs ou de maisons solaires, les voit comme autant de flèches pointant vers un avenir où il y en aurait plus. Et ce plus serait bien entendu différent, étrange et humainement intéressant. Lorsque j'étais ado, je ne pensais pas que tout le monde  aurait un jour des voitures volantes, mais que tout fonctionnerait au solaire, à l'éolien et à d'autres moyens de produire de l'énergie  sans détruire la planète que nous habitons, je croyais même que les gens pour qui nous votons œuvreraient en ce sens. Oui, bon, no comment.
Il  n'empêche : la SF demeure ma façon de regarder le monde. Je ne peux m'empêcher de voir certains objets, phénomènes et personnes  comme des marqueurs pointés vers l'avenir et de tenter de les transformer en fiction…

Ainsi, le jardin de cette photo prise à New York a été un jardin normal sur un toit qui s'est étendu, et qui dans le contexte actuel de réchauffement fait partie de la vaste nébuleuse des végétaliseurs de murs et des verdisseurs de toits.  Pointe-t-il vers un New-York aux toits verts ? Sera-t-il une île si New-York est inondé ?  Il n'y a pas de "raréfaction des futurs", il n'y a que des incapacités à voir ce qui les indique.


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